L’irak face à une crise hydrique: les réserves d’eau atteignent leur niveau le plus bas depuis 80 ans, d’après le gouvernement

EN BREF

  • Pénurie d’eau majeure en Irak, avec des réserves au niveau le plus bas depuis 80 ans.
  • Saison des pluies médiocre et réduction du débit des fleuves Tigre et Euphrate.
  • Les autorités limitent la superficie des champs cultivés pour préserver l’eau potable.
  • Prévision d’irrigation pour 375.000 hectares cet été, contre 2,5 millions de donums l’an dernier.
  • Changement climatique aggravant la situation avec des températures en hausse et une sécheresse persistante.
  • Pressions des pays voisins sur les ressources hydriques, notamment à cause des barrages.
  • Accord-cadre signé avec la Turquie pour une meilleure gestion de l’eau.

L’Irak se trouve actuellement confronté à une crise hydrique sans précédent, avec des réserves d’eau atteignant leur niveau le plus bas depuis 80 ans, selon le gouvernement. La combinaison d’une sécheresse prolongée, d’une médiocre saison des pluies et d’une réduction significative du débit des fleuves Tigre et Euphrate complique davantage la situation. Cette période critique, exacerbée par le changement climatique et les tensions internationales, nécessite une réévaluation urgente des stratégies de gestion de l’eau pour garantir l’accès à cette ressource vitale pour la population irakienne.

L’Irak face à une crise hydrique : les réserves d’eau atteignent leur niveau le plus bas depuis 80 ans, d’après le gouvernement

Le gouvernement irakien a récemment alerté sur une grave crise hydrique que traverse le pays, indiquant que les réserves d’eau sont actuellement à leur plus bas niveau en 80 ans. Cette situation alarmante découle d’une saison des pluies médiocre et d’une réduction significative du débit des fleuves Tigre et Euphrate. En conséquence, les autorités sont contraintes de limiter les superficies cultivées pour cet été afin de préserver l’approvisionnement en eau potable pour les 46 millions d’Irakiens.

Les causes de la pénurie d’eau en Irak

La pénurie d’eau en Irak est exacerbée par plusieurs facteurs, notamment le changement climatique qui entraîne une hausse des températures et des épisodes récurrents de sécheresse, particulièrement marqués ces dernières années. Les autorités ont indiqué que l’année précédente, les réserves stratégiques en eau étaient significativement meilleures, atteignant près de 18 milliards de mètres cubes à l’approche de la saison estivale. Cette année, le pays pourrait se contenter d’environ 10 milliards de mètres cubes.

Les défis des fleuves mythiques

En plus des défis liés au climat, l’Irak fait également face à des difficultés structurelles. Les barrages construits par les pays voisins, notamment la Turquie et l’Iran, réduisent considérablement les débits des fleuves qui traversent le pays. Selon Khaled Chamal, porte-parole du ministère des Ressources hydriques, l’Irak reçoit actuellement moins de 40% de l’eau qui devrait lui parvenir, ce qui a un impact direct sur l’agriculture et les réserves d’eau animale.

Conséquences pour l’agriculture

Face à cette crise, les autorités irakiennes ont dû réduire les surfaces agricoles cultivées. Cet été, le plan d’irrigation ne prévoit plus que 1,5 million de donums, soit environ 375 000 hectares, alors que les agriculteurs avaient pu irriguer environ 2,5 millions de donums l’année précédente. Les agriculteurs se sont donc trouvés en difficulté, ne pouvant plus compter sur les ressources en eau disponibles pour leurs cultures de maïs, de vergers et de rizières.

L’impact sur la population

Cette situation inquiétante n’affecte pas seulement les agriculteurs, mais soulève également des interrogations sur l’approvisionnement en eau potable pour l’ensemble de la population. Les autorités annoncent que, malgré la réduction des surfaces cultivées, il existe des quantités suffisantes pour garantir l’eau potable cet été. Cependant, cette gestion reste délicate et exige des arbitrages constants pour répondre aux besoins essentiels de la population irakienne.

Coopération internationale et gestion de l’eau

Dans un effort pour atténuer cette crise, l’Irak a signé un accord-cadre avec la Turquie en 2024, visant à améliorer la gestion des ressources en eau entre les deux nations. Néanmoins, le dialogue reste tendu, la Turquie pointant régulièrement du doigt les pratiques de gaspillage en matière d’irrigation en Irak. Une meilleure gestion de l’eau et des projets conjoints sont donc essentiels pour répondre à cette crise hydrique qui ne cesse de s’aggraver.

Conclusion sans conclusion

La situation hydrique en Irak est devenue un enjeu majeur qui nécessite une attention urgente, à la fois au niveau national et international. Les défis posés par le changement climatique et la gestion des ressources en eau par les pays voisins continueront à façonner l’avenir de cette nation déjà vulnérable. Pour plus d’informations sur les défis hydriques mondiaux, consultez ce lien

Pour une analyse approfondie de la situation en Irak, vous pouvez également consulter cet article.

De telles crises hydriques préoccupent également d’autres régions du monde, comme le souligne ce rapport relatif à des mégalopoles en lutte pour leurs ressources en eau.

Comparaison des facteurs influençant la crise hydrique en Irak

Facteurs Impact sur les réserves d’eau
Précipitations Pluies hivernales médiocres, entraînant des réserves d’eau à des niveaux historiques bas
Débit des fleuves Le Tigre et l’Euphrate reçoivent moins de 40% de l’eau nécessaire
Changement climatique Augmentation des températures et sécheresses consécutives
Barrages en amont Construction de barrages par la Turquie et l’Iran réduisant l’apport en eau
Gestion de l’eau Appels à une gestion améliorée en Irak, minimisant le gaspillage
Politique agraire Limitation des surfaces cultivées pour garantir l’eau potable
Accords internationaux Accord avec la Turquie pour une meilleure gestion de l’eau
Population 46 millions d’Irakiens doivent assurer l’accès à l’eau potable malgré la crise