Les crises hydrologiques constituent aujourd’hui l’un des défis majeurs auxquels notre planète doit faire face. Alors que le changement climatique amplifie les perturbations du cycle de l’eau, nous assistons à une escalade des phénomènes extrêmes tels que les inondations dévastatrices et les sècheresses prolongées. L’année 2025 se profile à l’horizon, promettant d’être le théâtre de ces événements climatiques extrêmes, avec des impacts significatifs sur notre société et notre environnement. Les dernières recherches prévoient une intensification des crises : des périodes de précipitations record côtoieront des sécheresses sévères, plongeant certaines régions dans une incertitude croissante en matière de gestion des ressources en eau. Face à ces enjeux, il est crucial d’accroître nos efforts de sensibilisation et d’action pour anticiper ces défis hydrologiques qui se dessinent.
Les crises hydrologiques se caractérisent par des perturbations majeures dans le cycle de l’eau, pouvant se manifester sous la forme d’inondations ou de sécheresses. Ces deux phénomènes, bien qu’opposés, ont des conséquences dévastatrices tant sur l’environnement que sur la société.
Les inondations, souvent causées par des pluies excessives, un relèvement du niveau de la mer ou une combinaison des deux, peuvent submerger des terres agricoles, des infrastructures et des habitations. En 2024, le Bangladesh a subi des pluies record pendant la mousson, entraînant des inondations massives qui ont touché environ 5,8 millions de personnes et causé la destruction d’au moins un million de tonnes de riz. Cette situation a mis en péril la sécurité alimentaire dans la région, illustrant à quel point les inondations peuvent frapper durement les sociétés qui dépendent de l’agriculture.
D’un autre côté, les sécheresses représentent une crise tout aussi pressante. Elles se produisent lorsque les précipitations sont largement inférieures aux niveaux normaux sur une période prolongée, ce qui entraîne un stress hydrique critique. En Amérique du Sud, la sécheresse de 2024 a exacerbé la situation dans des zones déjà vulnérables, où les rendements agricoles ont chuté de manière significative, notamment pour le maïs, dont la production a été divisée par deux. Ces conditions influencent non seulement la production alimentaire mais aussi l’économie locale, entraînant des pertes économiques colossales.
Les conséquences environnementales de ces crises hydrologiques sont profondes. Les inondations peuvent causer une érosion du sol, des déplacements de sédiments toxiques, et la contamination des sources d’eau douce. En revanche, les sécheresses entraînent une dégradation des terres, un assèchement des rivières et un impact sur la biodiversité. Par exemple, la sécheresse en Amazonie a perturbé la production d’hydroélectricité, un élément essentiel de la matrice énergétique de la région, illustrant comment la rareté de l’eau peut avoir des répercussions sur des secteurs clés comme l’énergie.
En 2025, le risque d’accroissement de ces crises hydrologiques est déjà prévu. Selon des études, le sud de l’Afrique connaîtra des sécheresses encore plus sévères, tandis que l’Europe et le Sahel seront confrontés à des inondations de plus en plus fréquentes. Ces prévisions soulignent la nécessité de trouver des solutions durables et adaptatives pour La gestion de nos ressources en eau afin de minimiser les impacts dévastateurs sur notre environnement et nos sociétés.
L’année 2025 s’annonce déjà sous de sombres auspices, selon les prévisions des experts en climatologie et des études récentes sur les phénomènes hydrologiques. Après une année 2024 marquée par un bouleversement alarmant dans le cycle de l’eau, il est crucial de se pencher sur les événements extrêmes qui pourraient se produisent.
Les données de l’Université nationale australienne révèlent une réalité préoccupante : les températures mondiales continuent de grimper, dépassant de 2,2 °C celles de la période préindustrielle. Cette hausse des températures est directement liée à une intensification des événements climatiques extrêmes comme les inondations et les sècheresses. Le rapport souligne une tendance inquiétante : les mois caractérisés par des précipitations extrêmes sont désormais 52 % plus fréquents qu’il y a deux décennies, tandis que les mois de faibles précipitations sont également en forte hausse.
Pour 2025, il est anticipé que l’Afrique du Sud et certaines régions d’Amérique du Sud connaîtront une sèche sévère, exacerbée par les tendances climatiques actuelles. Au contraire, des zones en Europe et au Sahel pourraient faire face à des conditions de précipitations trop élevées, augmentant ainsi le risque d’inondations dévastatrices. Les scientifiques s’accordent à dire que la formation des tempêtes pourrait devenir plus fréquente, mais plus lente, permettant aux systèmes météorologiques de déverser des quantités d’eau significatives sur des zones spécifiques, augmentant ainsi les risques d’inondation.
Les impacts socio-économiques s’annoncent également dramatiques : en 2024, les catastrophes liées à l’eau ont causé la mort de 8 700 personnes et déplacé 40 millions de personnes, une tendance qui pourrait se poursuivre en 2025. Les pertes économiques, atteignant déjà 550 milliards de dollars en 2024, risquent d’escalader en raison de la fréquence croissante de telles catastrophes. En particulier, les secteurs de l’agriculture et de l’énergie devraient être gravement affectés, avec des prévisions de baisse de la production alimentaire et des perturbations dans les systèmes de hydroélectricité.
Le rapport avertit que l’eau, bien que vitale, représente également un risque accru pour les sociétés humaines. En conséquence, 2025 pourrait être une année charnière où les effets du changement climatique se manifesteront de manière encore plus intense et où les sociétés devront se préparer à faire face à une escalade sans précédent des catastrophes naturelles.
Les crises hydrologiques se multiplient autour du globe, affectant durement de nombreuses régions. Parmi celles-ci, deux exemples marquants sont l’Australie et le Bangladesh, qui ont fait face à des défis hydrologiques importants ces dernières années.
Étude de cas : L’Australie
En 2024, l’Australie a enregistré des températures record en raison du réchauffement climatique, intensifiant les défis liés à la gestion de l’eau. Les sécheresses prolongées ont gravement impacté l’agriculture et les ressources en eau. Face à cette situation, le gouvernement australien a mis en place plusieurs stratégies de résilience :
- Renforcement des infrastructures de captage et de stockage de l’eau.
- Utilisation accrue des technologies de désalinisation.
- Promotion de pratiques agricoles durables et économes en eau.
Ces initiatives ont permis d’améliorer l’approvisionnement en eau et de diminuer les impacts des sécheresses sur les communautés agricoles, tout en favorisant une meilleure gestion des ressources.
Étude de cas : Le Bangladesh
Le Bangladesh est également confronté à des défis hydrologiques majeurs, notamment lors de la mousson de 2024, qui a causé des inondations destructrices affectant 5,8 millions de personnes. Les leçons tirées de cette crise ont conduit à des améliorations notables dans les stratégies d’adaptation :
- Construction de dykes et de systèmes de drainage pour contrôler les crues.
- Développement de systèmes d’alerte précoce pour prévenir les populations des inondations imminentes.
- Promotion de la reforestation pour stabiliser les sols et réduire l’érosion.
Ces mesures ont renforcé la résilience des communautés face aux inondations et ont permis d’améliorer la gestion des crises.
Les expériences de l’Australie et du Bangladesh mettent en lumière l’importance d’une gestion proactive des ressources en eau, ainsi que la nécessité d’adopter des strategies de résilience face aux crises hydrologiques croissantes. La collaboration entre les gouvernements, les organisations non gouvernementales et les communautés est essentielle pour élaborer des réponses efficaces aux défis d’hydrologie contemporaine.
L’année 2024 a été marquée par un profond désordre dans le cycle de l’eau, selon un nouveau rapport de l’Université nationale australienne, enregistrant des températures records de chaleur, poussant le cycle mondial de l’eau vers de nouveaux extrêmes climatiques.
Selon les calculs de l’Université nationale australienne, la température moyenne mondiale sur Terre (hors océans donc) dépasse de 2,2 °C celle de la période préindustrielle et de 1,2 °C celle du début du siècle, révèle le rapport. S’il est bien connu que le réchauffement climatique augmente l’intensité des cyclones et aggrave les sécheresses, comme c’est le cas actuellement en Amazonie et dans le sud de l’Afrique, le phénomène a aussi d’autres conséquences : l’année 2024 a montré que la hausse globale des températures augmentait l’intensité des précipitations dans certaines zones, en Europe, en Asie et au Brésil notamment. De plus, le réchauffement provoque un ralentissement du déplacement des tempêtes et des cyclones, ce qui leur permet de déverser plus de pluies au même endroit.
En 2024, les mois avec un record de faibles précipitations sont 38 % plus fréquents que durant la décennie 1995-2005. De même, les mois avec un record de fortes précipitations sont 52 % plus fréquents que durant la même décennie de référence : les deux extrêmes s’accentuent très rapidement. Les lacs et les réserves d’eau ont décliné pour la cinquième année consécutive, avec des niveaux affreusement bas, en particulier en Amérique du Sud. À l’inverse, l’Afrique a connu des niveaux records, exceptionnellement élevés !
L’eau a causé la majorité des catastrophes en 2024
Qu’il s’agisse d’inondations, d’éclairs, d’inondations plus lentes, de sécheresses, de l’intensité des précipitations sous les cyclones ou de glissements de terrain, c’est l’eau qui a causé la majeure partie des catastrophes naturelles en 2024. Au cours de cette année, les catastrophes liées à l’eau ont tué au moins 8 700 personnes, provoqué le déplacement de 40 millions de personnes et généré une perte économique d’au moins 550 milliards de dollars.
L’agriculture subit de plein fouet ce bouleversement lié à l’eau : l’une des pires catastrophes agricoles de 2024 est celle survenue au Bangladesh, où les pluies records lors de la mousson ont affecté 5,8 millions de personnes et détruit au moins un million de tonnes de riz. Au sud de l’Afrique, la production de maïs a été divisée par deux. Les conséquences sont aussi importantes sur le secteur de l’énergie : en Amazonie, la sécheresse a perturbé la production d’hydroélectricité.
Des risques accrus en 2025, selon le rapport
Après ce constat alarmant en 2024, à quoi s’attendre en 2025 ? « Des risques accrus », précise le rapport. « Une sécheresse plus sévère au sud de l’Afrique, en Amérique du Sud et dans une partie de l’Asie. Un temps encore trop humide au Sahel et en Europe, avec un risque élevé d’inondations ». Comme le rappelle l’un des auteurs du rapport, l’eau est notre ressource la plus importante, mais aussi notre plus grande menace.