Une polémique éclate autour des 500 000 euros investis par Bordeaux Métropole pour des carafes d’eau

EN BREF Fabien Robert, élu métropolitain, critique le montant de 400 000 euros pour des carafes d’eau. La dépense pourrait atteindre près de 500 000 euros, justifiée par la promotion de l’eau du robinet. La régie de l’eau se prépare à absorber les services d’assainissement avec des investissements à venir. Robert souligne que cette somme est supérieure au budget des chèques eau pour les ménages précaires. Sylvie Cassou-Schotte, présidente de la régie, défend le projet comme un objet utile pour inciter à la consommation d’eau du robinet. Le marché inclut la production et la livraison des carafes sur une période de quatre ans. Les critiques portent sur la dilapidation des fonds publics et un choix jugé incompréhensible.

Une vive polémique a émergé concernant le récent investissement de Bordeaux Métropole, qui a décidé de consacrer près de 500 000 euros à la conception et à la production de carafes d’eau siglées « eau de Bordeaux ». Ce choix financier suscite des interrogations, notamment sur la pertinence d’un tel projet dans un contexte où les collectivités territoriales sont incitées à optimiser leurs dépenses. L’élu bordelais Fabien Robert a notamment dénoncé cette dépense jugée excessif, alors que les priorités budgétaires semblent s’imposer de manière urgente.

La récente décision de Bordeaux Métropole d’investir jusqu’à 500 000 euros dans la conception et la production de carafes d’eau suscite un vif débat. Les élus, notamment Fabien Robert, s’interrogent sur la pertinence de ce projet en période de restrictions budgétaires. D’un côté, la présidente de la régie de l’eau défend cette initiative comme un moyen de promouvoir une consommation d’eau du robinet de qualité. De l’autre, les critiques pointent à la fois l’inutilité et la dépense excessive dans un contexte où des efforts financiers seraient davantage nécessaires pour soutenir les foyers en difficulté.

Des critiques acerbes sur le montant de l’opération

Fabien Robert (MoDem), élu de l’opposition à Bordeaux Métropole, n’hésite pas à dénoncer le montant jugé exorbitant de 400 000 euros hors taxes alloués à ce projet, qui pourrait atteindre près de 500 000 euros une fois tous les coûts pris en compte. « À l’heure où les collectivités territoriales sont sommées de faire des économies », déclare-t-il, dénonçant un choix incompréhensible en matière de gestion des finances publiques. Pour lui, il serait plus judicieux de prioriser des actions touchant directement les plus démunis plutôt que d’investir dans des objets marketing.

Un projet à visée environnementale

Face à ces critiques, Sylvie Cassou-Schotte, vice-présidente et présidente de la régie de l’eau, défend le projet. Elle voit dans la création de ces carafes « un objet utile et symbolique » promouvant de meilleures habitudes de consommation en matière d’eau. Son objectif est de sensibiliser les citoyens à la qualité de l’eau du robinet et de réduire les achats d’eaux minérales en bouteilles plastiques, qui sont souvent beaucoup plus coûteuses.

Comparaison budgétaire contestée

Les propos de Fabien Robert ont mis l’accent sur un aspect particulièrement choquant de cette initiative : le fait que le montant alloué aux carafes dépasse celui réservé aux “chèques eau” destinés à aider les foyers en situation de précarité. En effet, selon les chiffres avancés par l’élu, 400 000 euros sont actuellement investis dans ce dispositif de solidarité, ce qui soulève de questions sur les priorités budgétaires de la régie de l’eau.

Appel à la responsabilité dans l’utilisation des fonds publics

Fabien Robert invite les responsables de la régie à reconsidérer le choix de dépenser une somme aussi importante pour ce marché, arguant que « l’argent public mérite mieux » que des opérations de communication déguisées. Son appel se veut un cri d’alarme face à une gestion moins rigoureuse des deniers publics, à une époque où les collectivités doivent impérativement rationaliser leurs dépenses.

La réponse de la présidente de la régie de l’eau

En réaction aux préoccupations soulevées, Sylvie Cassou-Schotte a insisté sur la nécessité d’une bonne gestion de l’eau qui soit aussi symbolique et utile pour favoriser des comportements responsables. Elle a également rappelé que les 400 000 euros dédiés aux chèques eau ne doivent pas être mis en parallelle avec l’investissement effectué pour l’achat des carafes, jugeant cela inapproprié. « Il faut comparer ce qui est comparable », déclare-t-elle, entendant répondre au discours de l’élu de l’opposition avec fermeté.

Conclusion : Un débat sur les priorités de l’eau à Bordeaux

Alors que la décision de Bordeaux Métropole continue de faire couler beaucoup d’encre, le débat soulève des questions essentielles sur la gestion et l’utilisation des ressources publiques dans un objectif de solidarité et de durabilité.

Analyse de la polémique sur les carafes d’eau de Bordeaux Métropole

Aspects	Détails
Montant de l’investissement	500 000 euros pour la production de carafes
Objectif	Promouvoir la consommation d’eau du robinet
Critique principale	Choix budgétaire jugé incompréhensible et choquant
Comparaison budgétaire	Dépenses pour les carafes > chèques eau pour foyers précaires
Réaction de l’opposition	Appel à revoir le montant à la baisse
Défense du projet	Création d’un objet utile et symbolique pour l’eau publique
Durée du marché	Programme s’étalant sur 4 ans
Réponses de la présidente de la régie	Rappel des investissements dans les chèques eau pour ménages défavorisés