EN BREF
|
Dans le village de Saint-Jean-de-Barrou, situé au cœur des Corbières, la situation des habitants est devenue alarmante. Depuis le 28 janvier, ils ne peuvent bénéficier de l’eau potable que durant quatre heures par jour. Cette pénurie, accentuée par des problèmes de sécheresse et un réseau d’approvisionnement vieillissant, met en lumière les défis quotidiens auxquels les résidents doivent faire face pour s’organiser et gérer l’eau de manière efficace. La vie de ce paisible village, autrefois tranquille, a été profondément impactée par cette crise, poussant à une mobilisation collective pour trouver des solutions durables.

Dans le paisible village de Saint-Jean-de-Barrou, qui se trouve au cœur des Corbières dans le sud de l’Aude, les habitants sont confrontés à une situation dramatique : ils ne bénéficient d’eau potable que pendant quatre heures par jour depuis le 28 janvier. Cette situation difficile, résultant d’une sécheresse prolongée et de problèmes de infrastructure, a bouleversé le quotidien des 265 résidents, qui doivent adpater leurs habitudes pour faire face à ce manque crucial.
Une alerte alarmante
Tout a commencé avec une alerte de la mairie à la fin du mois de janvier, annonçant le niveau très bas de la source du Saint-François. Le maire, Michel Diaz, a dû prendre des mesures drastiques pour préserver l’eau disponible : “Afin de préserver la faible quantité d’eau présente dans la bâche, nous avons décidé de couper l’eau”. Ainsi, la distribution d’eau a été limitée, forçant les habitants à une réalité peu commode.
Des efforts d’approvisionnement
Pour pallier ce manque, des communes voisines telles que Fraisse-des-Corbières, Embres-et-Castelmaure et Cascastel-des-Corbières ont uni leurs forces pour organiser des livraisons d’eau via des camions-citernes. Malgré ces efforts, les habitants ne peuvent accéder à l’eau potable que de 11 heures à 13 heures et de 18 heures à 20 heures. Une résidente témoignait : “On s’organise comme on peut, on décale nos machines, on fait quelques réserves.”
Un climat aride et des infrastructures vieillissantes
La situation est exacerbée par une sécheresse sans précédent, qui a réduit les précipitations à 200 à 400 millimètres au cours des dernières années, bien en dessous des 750 mm habituels. Les infrastructures d’eau du village sont également vieillissantes, nécessitant des réparations qui pourraient coûter jusqu’à 400 000 euros, un montant presque équivalent au budget annuel de la commune. Le maire a d’ores et déjà prévu d’investir 450 000 euros en 2026 pour remédier à ces problèmes.
Communication et gestion des crises
Avec la gestion de cette crise hydrique, Michel Diaz a institué une alerte par SMS pour notifier les habitants des rétablissements d’eau. “Quand l’eau revient, ils sont avertis par SMS”, explique-t-il. Il souligne également la solidarité et l’effort collectif de la population, notamment des agriculteurs et viticulteurs qui ont dû réduire leur consommation d’eau.
Recherche de fuites et réparations continues
Malgré les réparations engagées, le réseau de distribution souffre encore d’une défaillance persistante. Des fuites ont été détectées, mais leur localisation s’avère compliquée. Le maire a donné la priorité à la recherche de ces fuites, notamment en réalisant des inspections le week-end suivant. “Nous allons réaliser de nouvelles recherches”, a-t-il assuré, face aux défis qui se posent devant les autorités locales.
Le manque d’eau dans ce village des Corbières est symptomatique d’une problématique plus large, affectant plusieurs localités du département de l’Aude, comme le montre les alertes émanant de plusieurs villages affligés par la sècheresse et la gestion difficile de l’eau potable. Si Saint-Jean-de-Barrou n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, il illustre la nécessité d’interventions visant à sécuriser l’accès à cette ressource essentielle pour la vie quotidienne.
Situation de l’approvisionnement en eau à Saint-Jean-de-Barrou
Éléments | Détails |
Fréquence d’eau disponible | Quatre heures par jour |
Heures de distribution | 11h-13h et 18h-20h |
Source d’approvisionnement | Source du Saint-François |
Impact sur les habitants | Réserves d’eau nécessaires |
Année de début de crise | Depuis le 28 janvier |
Ménages affectés | 265 habitants |
Initiatives de secours | Livraisons par camions-citernes |
Coût des réparations | 400 000 euros prévus |
État du réseau d’eau | Vieillissant avec des fuites |