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EN BREF
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À Bassin d’Arcachon, l’histoire commence en 1922, lorsque des chercheurs se lancent dans une quête de pétrole. Ce qui devait être une aventure à la recherche de l’or noir se transforme cependant en une découverte surprenante : la jaillissante source des Abatilles. Découverte en août 1923, cette source minérale a révélé des vertus inattendues, faisant d’elle un trésor inestimable pour les habitants et les visiteurs de la région. Alors que les projets d’exploration pétrolière semblent se heurter à l’échec, l’émergence de cette source promet un avenir radieux pour la sanité et le bien-être au cœur des paysages enchanteurs d’Arcachon.
À Bassin d’Arcachon, la quête de pétrole mène à la découverte inattendue de la source des Abatilles
Au cours du XXe siècle, la recherche de pétrole sur le site des Abatilles, à Bassin d’Arcachon, a conduit à une découverte surprenante : une source d’eau minérale aux propriétés réputées. Alors que des chercheurs espéraient déceler l’or noir tant convoité, c’est une eau bienfaitrice qui a jailli, enrichissant la région d’une ressource inestimable. Cet article retrace l’histoire fascinante de cette quête initiale de pétrole qui s’est finalement transformée en une célébration de ses vertus thermales.
Les débuts de la quête de pétrole
Tout commence en 1922, lorsque la Société de recherches de minerais et d’hydrocarbures engage des sondages dans les Abatilles. L’ingénieur Louis Le Marié, backbone de cette exploration, envisage un grand potentiel dans cette région. Pour lui, le pétrole s’apparentait à un produit essentiel : « Le pétrole est devenu un produit vital, aussi bien pour l’existence des peuples civilisés que pour leur défense. » Avec une carrière marquée par la recherche de cette précieuse ressource, il tente sa chance à Bassin d’Arcachon en partant à la découverte de gisements. Malheureusement, ce ne sont pas des réserves de pétrole qui seront trouvées, mais une eau minérale précieuse.
Une découverte inattendue
Le grand sondage du 29 novembre 1922 révèle un impressionnant jaillissement. En août 1923, l’eau minérale émerveille : « Le débit atteignait 3 000 litres à l’heure à 361,40 mètres de profondeur […] » indique Michel Besnard. Baptisée Source Sainte-Anne par Le Marié, cette eau thermale, bien que non pétrolière, confère d’innombrables bienfaits. D’un température agréable de 25,6 degrés, cette eau est analysée et reconnue pour ses vertus. Elle lutte contre l’insomnie, apaise les maux de tête, et stimule le bien-être général.
Les premières étapes de l’exploitation thermale
Fort de cette découverte, Louis Le Marié et ses associés créent la Société thermale des Abatilles Arcachon le 8 avril 1925, dont l’objectif est d’exploiter cette source d’eau minérale. Cette initiative reçoit le feu vert de l’État grâce à un décret ministériel du 30 juillet 1925. Dans la foulée, des travaux débutent : construction d’un hôtel, d’un kiosque et d’un parc paysager. L’essor de l’établissement se construit grâce à une publicité effective, attirant même la haute société, comme le sultan du Maroc en 1926.
Une péripétie historique : crises et rachat
La crise économique et la Seconde Guerre mondiale ralentissent le développement des Abatilles. Cependant, dès 1947, la station thermale est rachetée et un tournant se dessine : en 1954, la cure thermale s’inscrit désormais dans le remboursement par la Sécurité sociale, rendant ainsi le traitement accessible à un plus grand nombre. Au fil des années, l’eau des Abatilles connaît un tournant industriel et passe dans les mains de grandes entreprises telles que Vittel et Nestlé Waters.
La renaissance moderne des Abatilles
En 2008, l’eau est acquise par Olivier Bertrand et Roger Padois, avant d’être reprise en 2012 par Jean Merlaut et Hervé Maudet, les propriétaires actuels. Alors que le modèle d’exploitation évolue vers la commercialisation de l’eau minérale, la Source continue de recueillir l’intérêt du grand public et des spécialistes de la santé.
Un centenaire célébré avec ferveur
À l’occasion du centenaire de la découverte de la source, la Société des Abatilles s’associe aux Éditions Flammarion pour publier un recueil, « Bassin d’Arcachon, d’amour et d’eau fraîche ». Cet ouvrage offre une plongée dans l’héritage culturel et naturel de la région, en célébrant aussi l’histoire de la source. En parallèle, le public est convie à un apéritif iodé, un moment festif marquant la renommée des Abatilles, avec des huîtres et, bien sûr, de l’eau des Abatilles.
Pour en savoir plus sur l’histoire du pétrole et de l’eau minérale au Bassin d’Arcachon, cliquez sur les liens suivants : enquête sur le pétrole, découverte sous les eaux, histoire méconnue du bassin, projet contesté, et polemique en Gironde.
Comparaison de la quête de pétrole et de la découverte de la source des Abatilles
| Axe | Détails |
|---|---|
| Origine de la quête | Recherche de pétrole dans la région du Bassin d’Arcachon. |
| Découverte majeure | Jaillissement d’une eau minérale et thermale, la source des Abatilles. |
| Date de découverte | Août 1923 durant les forages. |
| Température de l’eau | 25,6 degrés Celsius. |
| Propriétés de l’eau | Vertus thérapeutiques : soulagement de l’insomnie, des migraines, et entretien de la beauté. |
| Institution impliquée | Académie de médecine a confirmé les bienfaits de l’eau. |
| Évolution commerciale | Lancement de la Société thermale des Abatilles en avril 1925. |
| Rachat et propriété | Propriétés passées entre plusieurs entreprises, actuelle propriété par Jean Merlaut et Hervé Maudet depuis 2012. |
| Produits dérivés | Édition d’un beau livre sur le Bassin d’Arcachon et ses richesses. |